welcome to alcatraz; please don't forget to take your ticket to hell { Ethan

ALICE IN WONDERLAND IS JUST A PLAGIAT OF MY LIFE;

C’est fou comme les naufragés sur des îles perdues dans les séries TV sont toujours glamours et séduisants. Ils respirent la vie et le bonheur même s’ils savent qu’ils vont crever sur place sans avoir la moindre chance de pouvoir rentrer chez eux et de reprendre leur vie d’avant, de revoir leurs proches… Bien sûr, il y a toujours le jeune minet qui tombe amoureux de la demoiselle en détresse sans oublier la petite garce qui essaye de les séparer mais qui au final se rend compte que ce qu’elle fait est mal, avant de se repentir et de finalement sortir avec le chic type qui tournait inlassablement autour d’elle depuis le début. C’est beau tout ça mais c’est la fiction : ce que Kriss vit, elle, c’est la réalité. Et il n’y avait pas de beaux héros qui viendraient la sauver et si elle était une demoiselle en détresse, elle aurait intérêt à descendre de sa tour pour aller elle-même botter les fesses du dragon, et ca elle l’avait bien compris. De toutes les manières, elle n’avait jamais été du genre passive et elle avait toujours su se prendre en main quelque soit les situations auxquelles, elle avait été confrontée. Ce matin, elle avait donc quitté sa cellule un peu plus tôt que prévu, en laissant avec un stylo qu’elle avait trouvé dans son sac un mot pour Johanna, la prévenant qu’elle la rejoindrait plus tard dans la cour mais que pour le moment, elle avait quelque chose à faire. Et ce quelque chose, c’était fouiller la prison pour trouver de quoi aider les adolescents à survivre. Mais elle voulait aussi se retrouver un peu seule pour réfléchir. Depuis un an, elle avait l’impression d’enchainer cauchemar sur cauchemar et elle ne cessait de se demander quand cette spirale infernale allait bien pouvoir se terminer. Elle commençait sérieusement à en avoir marre même si elle ne montrait jamais rien sous son sourire constant. Ne jamais inquiéter les autres, voilà une devise primordiale pour elle. Elle s’était toujours gérer du mieux qu’elle pouvait et sans l’aide de personne. Une épaule paternelle sur laquelle se reposer ? Elle connait pas : son père était un co**ard de première qui, déjà marié, avait abusé de la candeur de sa mère avant de prendre la poudre d’escampette, non sans lui avoir bien sûr proposé de l’argent pour avorter… On a la classe ou pas que voulez-vous. Les bras réconfortants d’une mère ? Elle ne sait pas non plus ce que c’est : la sienne est instable et elle a déjà du mal à s’occuper d’elle-même alors de ses deux filles… En parlant de filles, Kriss ne pouvait pas non plus compter sur l’aide de Billie qui, plus le temps passait, plus elle semblait la haïr. Notre jeune lycéenne n’avait jamais compris comment elles avaient pu en arriver là. Petites, elles s’adoraient vraiment mais en grandissant, elles avaient chacune choisit une voix différentes et elles s’étaient éloignées pour devenir de parfaites étrangères l’une pour l’autre. Bien sûr que cela lui faisait de la peine mais une fois de plus, elle n’en pipait pas le moindre mot. Une vraie tombe en ce qui concernait ses sentiments personnels. Enfin bref’, revenons plutôt à notre épisode matinal, le voulez-vous ?
Elle avançait toute seule dans les dédales d’Alcatraz en cette heure, ce qui aurait suffi à en effrayer plus d’un mais elle prenait sur elle pour ne pas se laisser effrayer par l’importance des lieux. Elle se devait de rester calme et maitresse d’elle-même même si savoir que des individus tels que Al Capone avaient été enfermés ici des années durant n’avait rien de rassurant… Mais quelque part, c’était aussi… excitant. Sans rire, imaginez les secrets qu’ils pourraient tous découvrir s’ils fouinaient aux bons endroits ? Mais ils en étaient pas encore à ce stade là et pour le moment, Kriss pensait que s’occuper de gérer et d’organiser la vie de ses compagnons et d’elle-même était une chose primordiale et ce fut dans cette optique qu’elle se dirigea vers les ruines de petites maisons que le guide leur avait montré le jour de la visite. En effet, qui disait « maison » disait « habitant » et elle avait donc le bon espoir d’y trouver quelques bricoles. Cependant, était-ce vraiment une bonne idée que de s’y rendre seule ? Allez-savoir, l’avenir nous le dira. Mais en attendant, occupons nous du présent.
Elle resta pendant un petit moment stupéfaite devant l’imposant spectacle qu’étaient ces ruines, sombres et funestes, comme si une mystérieuse et destructrice tempête était passée par là. Elle aurait pu écouter la voix de la sagesse et faire demi-tour mais non, c’est avec courage - et peut-être un peu trop de témérité ou de stupidité, à vous de voir - qu’elle se lança à l’aventure. Elle descendit doucement de la petite colline sur laquelle elle se trouvait pour se diriger vers l’une des premières bâtisses. Il faisait froid et malheureusement pour elle, elle n’avait qu’un débardeur sur le dos mais elle ne se plaignait pas quand elle voyait certaines filles en tallons aiguilles et mini-jupes : elle au moins elle avait un jean et des converses, tenue qui était beaucoup plus pratique pour partir en expédition, vous pouvez me croire. Et puis, elle avait des élastiques pour ses cheveux, coiffés ce matin là en une queue de cheval haute, alors croyez-moi, elle ne pouvait pas faire sa coquette, elle était plutôt gâtée. Et oui, ils n’étaient pas venus ici avec l’intention de rester et ils n’avaient donc pas de bagages avec eux donc celles et ceux qui s’étaient mis particulièrement en beauté pour tenter d’impressionner l’élu( e ) de leur cœur avaient vite désenchantés en ce rendant compte que ce n’était pas vers les portes du Paradis qu’ils étaient en route mais plus vers celles de l’Enfer… carcéral dans leur cas.
Quand elle fut arrivée à destination, elle posa une de ses mains sur la pierre d’un ancien mur et elle regarda celui-ci avec une attention toute particulière, visiblement prise dans ses pensées. Elle se demandait qui avait pu vivre ici et cela la rendait assez perplexe. Elle ne le cachait pas, elle aimait à avoir des réponses à ses questions et ne pas savoir quelque chose pouvait aisément la frustrer. Mais pour l’heure, elle secoua sa tête, et par la même occasion sa longue chevelure noire et elle se mit à chercher dans les débris quelques babioles et autres objets réutilisables par le reste des adolescents. Cela devait faire une heure qu’elle fouinait quand elle commença à entendre de drôles de bruits… des pas mais personne à l’horizon, puis des silhouettes mouvantes qui disparaissent dans le brouillard.

Kriss - « Qui est là ? »

Il n’y avait pas de peur, juste une certaine méfiance. Après tout, elle elle était soupçonneuse vis-à-vis de cette île et surtout de la disparition des professeurs. Ils ne seraient jamais partis sans eux, elles ne les connaissaient pas depuis longtemps mais elle en était persuadée. N’obtenant pas de réponse, elle avança silencieusement vers une poutrelle de bois laissée sur le sol qu’elle prit dans ses mains comme une batte de baseball. Elle avait fait du kick-boxing pendant des années et elle se demanda si finalement, cela allait lui servir à quelque chose. Tenant fermement son « arme » dans ses mains, elle réinitialisa sa requête, avec un peu plus de fermeté cette fois-ci dans sa voix.

Kriss - « Qui est là? Montre-toi, à moins que tu n’aies peur ? »

La provocation, il n’y a rien de mieux pour faire venir quelqu’un, et elle le savait. Elle regardait d’un air calme autour d’elle, prête à défon… euh à accueillir ce nouvel arrivant… Mais pas sur que le « bienvenue » soit forcément de mise pour celui-ci s’il n’est pas un étudiant de son lycée…

( je vais éviter de trop parler de Daphne vu qu'on commence seulement notre sujet ... )

Ethan n'avait pas fermé l'oeil de la nuit. En plus de revoir Daphne, il commençait à se demander ce qu'ils faisaient tous ici. C'était vraiment bizarre. Pire que d'être coincé sur une île paradisiaque. En effet, une prison ça na rien de beau, ni de très gai. C'est même plutôt effrayant quand on pense à l'univers carséral que les films nous montrent.

Que penserait la mère d'Ethan si elle savait qu'il était ici ? Près d'elle ? Est-ce qu'elle s'en ficherait ? ou est ce qu'au contraire, elle serait heureuse de le revoir. Il ne fallait pas se le cacher, sa mère lui manquait beaucoup trop et il avait peur chaque seconde, de recevoir une lettre lui annonçant qu'elle était décédée et son mari en prison pour Homicide Volontaire ...

Il soupira, il en voulait tellement à son père de les avoir abandonner. Comment aurait été sa vie si il ne l'avait pas fait ? elle aurait été certainement meilleur et il n'en serait pas là aujourd'hui... On pouvait qualifié Ethan de Rebelle, mais en fait ce n'était qu'une apparence. Il aimait beaucoup le lycée et ne l'avait quitté que pour travailler et pouvoir gagner sa vie tout en prenant des cours par correspondance car tout ça pour lui n'était vraiment pas négligeable.

Il se sentait étouffé dans cette prison, il avait vraiment besoin de prendre l'air. Il prit un chemin, il ne savait pas vraiment où cela le ménerait mais il fallait juste qu'il marche et qu'il respire. Il arriva dans un endroit particulier et plutôt impressionnant. En effet, il semblait y avoir d'anciennes maisons ici, enfin c'était à présent des ruines. Ce n'était pas très beau à voir mais fascinant à regarder quand même.

Le brouillard était toujours au dessus de l'île. Ethan marcha encore et encore, jusqu'à entendre une voix à peine audible. Il ne pu distinguer ce qu'elle disait. Jusqu'à entendre " montre toi à moins que tu n'es peur" avec de l'assurance dans la voix, comme si cette personne était prête à attaquer ...
Il avança jusqu'a l'apercevoir, les mains en avant pour éviter les coups en voyant le baton qu'elle tenait semblable à une bate de baseball.

"Calme toi ... je ne te veux rien de ... Kriss ?"

Il fit une expression surprise, et il l'était. Kriss, il l'avait rencontré il y a deux jours ... à son nouveau travail ( fast Food dans une petite ville à côté de San Francisco ... ) Ils n'avaient pas beaucoup parler mais ce qu'Ethan savait, c'est qu'ils étaient à présent tout les deux sur cette île...

" Mais qu'est ce que tu fais là ? enfin non en fait si tu es au lycée, c'est logique que tu sois là ..."

Il lui fit un léger sourire, elle avait une sorte de bate dans la main, qu'elle avait du trouver dans les ruines.

Dans la vie on était jamais assez prudent, et plus spécialement lorsque l’on se retrouvait sur une île dont on ignorait tout, à part le nom. Qui sait ce qui pouvait bien se cacher de l’autre coté de cette colline que l’on voit au loin ? Qui sait si quelqu’un ne sera pas là pour vous pousser de cette falaise quand vous vous y attendrez le moins. L’existence n’était pas faite que de personnes bien attentionnées et plus les années passées plus la jeune femme le comprenait. C’était pour cela qu’elle avait saisi cette poutrelle de bois dans sa main comme si elle était une batte de baseball. Non, elle n’avait pas vraiment peur de passer pour une malade mentale, elle savait après tout que n’importe quelle autre personne un tant soit peu censée aurait fait la même chose qu’elle dans cette situation. Les professeurs avaient disparus sans laisser le moindre signe, la moindre information sur l’endroit où ils étaient partis et on avait beau lui dire que c’était un détail sans importance qu’elle, elle ne le pensait pas. Ils étaient tous sous la responsabilité du corps des enseignants et elle doutait que ces derniers souhaitaient finir en prison pour le reste de leur vie parce qu’ils avaient abandonné leurs élèves sur une île. Il fallait être un peu logique, quelque chose clochait et elle, elle voulait savoir quoi. La petite intello de la classe cachait au fond d’elle une véritable battante dont peu de personnes se doutaient de l’existence et certains risquaient d’être fortement surpris en la voyant agir comme elle le faisait. Ici, il n’y avait plus de salles de cours, plus de livres où elle pourrait fourrer son nez, plus de popularité et de rôle à tenir. Et les choses allaient surement changés : les liens allaient devenir plus étroits ou alors les gens allaient se déchirer avec encore plus de violence et de colère. Et elle avait comme la mauvaise impression que c’Est-ce qui allait arriver entre sa sœur cadette Billie et elle. Depuis quelques temps, celle-ci semblait encore plus hargneuse à son égard que d’habitude et elle doutait franchement que cela était du à leur arrivée ici, non ca remontait à plus loin… a leur emménagement à San Francisco. Et elle ne comprenait pas ce qui avait pu changer chez elle pour provoquer une telle amplification de sentiments négatifs. Peut-être qu’elle lui en voulait parce qu’à cause d’elle, elles avaient du déménager ? Non, elle était bien contente d’être ici et ca se voyait. Peut-être était-elle jalouse du fait que William traine de temps en temps avec elle, elle l’intellectuelle de la famille qui passait plus de temps dans les bibliothèques qu’en boites de nuits ? C’est comme si les deux sœurs étaient les deux faces inversées d’une même pièce : pendant que Kriss travaillait pour ramener de l’argent à la maison, Billie le dépensait. Pendant que Kriss enchainait les bons résultats, Billie, elle c’était les heures de retenue qu’elle collectionnait. Et même sur l’île, cette opposition continuait et pendant que la plus jeune se lamentait et cherchait des bras pour se faire consoler, l’ainée elle donnait le meilleur d’elle-même pour s’en sortir et aider au mieux ses camarades. Oh, ne pensez pas que Kriss jugeait mal sa sœur et elle pensait que cet état n’était que passager mais en attendant, c’était elle qui était toute seule de bon matin avec une chose non identifiée qui s’approchait dangereusement d’elle…
… chose non identifiée qui s’avéra en réalité être Ethan Ward. Elle le regarda avec une surprise plus qu’évidente sur son visage. Si elle ne s’attendait pas à voir quelqu’un ici, c’était bien lui. Quoique non, soyons francs, le Père Noël restait le premier sur la liste des personnes qu’elle ne pensait pas croiser à Alcatraz mais Ethan avait bien la deuxième place. Si ils ne se connaissaient pas du lycée mais alors où avaient-ils bien pu se rencontrer ? Au travail tout simplement. Vous savez dans ce super petit fast food juste à coté de la ville ? Ouais celui où elle devait prendre un sourire Colgate pour servir des hamburgers supers gras à des personnes qui ne cessaient de rouspéter soit parce qu’elles n’avaient pas assez de mayonnaise sur leurs frites ou parce que ce fichu sundae était presque fondu, à leur avis. Des casse-pieds si vous voulez mon avis. Enfin bref, elle ne bougea pas un petit moment, le temps de le laisser parler avant de s’exclamer elle-même d’une voix où pointait toute sa confusion.

Kriss « Ethan, mais qu’est-ce que tu fais ici? T’es au lycée ? Mais… enfin, on dirait pas que tu y es… Enfin non c’est pas ce que je veux dire, tu fais pas voyou qui traine dans les rues ni spécialement … enfin je veux dire que je ne t’y ai pas vu … Pas que je connaisse tout le monde, j’suis pas assez populaire pour ca…. Et même si je l’étais c’est pas pour ca que je connaitrais toutes les personnes non plus mais … enfin … »

Oui, c’est mignon une fille qui s’emmêle les pinceaux toute seule et qui bégaye un peu mais elle finit par se reprendre. Respirant calmement, elle secoua légèrement sa tête pour remettre ses idées en place et elle offrit un sourire calme au jeune pour lui montrer que tout allait très bien. Qu’il ne pense pas qu’elle était devenue folle à force d’être restée coincée ici. Elle se rendit compte qu’elle tenait toujours son « arme » brandie et elle rougit de gêne avant de la reposer en riant légèrement pour cacher son malaise et le ridicule de la situation. Autant tout prendre avec humour, non ?

Kriss « Hum… Oui tu sais, on est jamais assez prudent… Mais je suis content que ce soit toi Ethan… Et pas seulement parce que tu n’es pas une sorte de chien de l’enfer venu pour me dévorer… J’suis vraiment contente… Enfin pas que tu sois coincé sur cette île, non, mais de rencontrer un visage qui m’est plutôt sympathique… Tu vois ce que je veux dire ? »

Elle lui offrit une nouvelle fois un sourire chaleureux en se grattant d’une main la nuque, faisant tinter les bracelets qu’elle avait aux poignets. Ils ne se connaissaient pas vraiment mais ce qu’elle lui avait dit été vrai. Après tout, le peu qu’ils avaient parlé à leur travail, leur avait quand même montré qu’ils pouvaient s’entendre s’ils prenaient un peu le temps de se découvrir un peu plus et savoir qu’elle pouvait se faire un nouvel ami suffisait à la rendre heureuse, surtout dans un lieu pareil. Elle fit un pas dans sa direction et leva un peu plus sa tête pour le regarder alors qu’elle s’adressait à lui une nouvelle fois.

Kriss « Alors… Qu’est-ce que tu fais ici de si bon matin ? »

Elle lui montra d’un geste ample de la main le paysage des maisons en ruines avant de faire quelques pas vers le sac abimé qu’elle avait trouvé. Elle ramassa la poutrelle et elle tenta de la rentrer à l’intérieur. Après tout, ca pouvait toujours servir, non ? Alors qu’elle commençait à rassembler le peu de choses qu’elle avait trouvées jusqu’ici, elle continuait à sourire avec son visage confiant et paisible au jeune homme présent ici avec elle…

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